droits de l’homme

La charia, la démocratie et les droits de l’homme

Sous la pression des pays musulmans, l’article 18 de la Déclaration des Nations-Unies a été honteusement révisé en novembre 1981 : La liberté de religion et le droit de changer de religion ont été supprimés et seul le droit d’avoir une religion fut conservé.

Le 19 septembre 1981, La déclaration islamique universelle des droits de l’homme est proclamée à Paris à l’Unesco et affirme la supériorité de la loi divine et le droit du musulman à la désobéissance civile : la « Loi » étant définie comme « la totalité des ordonnances tirées du Coran et de la Sunna » les droits de tous les hommes sont « sous l’autorité et dans l’application normale de la Loi. […] Tout musulman a le droit et le devoir de refuser d’obéir à tout ordre contraire à la Loi, quelle que soit l’origine de cet ordre. […] Tout musulman a le droit et le devoir de se protéger et de combattre dans les limites fixées par la Loi, même si cela le conduit à contester la plus haute autorité de l’État ».

Il précise aussi que la déclaration de 1948 ne peut s’appliquer aux musulmans car « le droit islamique est fondé sur une idée très particulière, qui est que le droit divin a primauté sur le droit humain : la Déclaration universelle, au contraire, est authentiquement laïque dans son thème et dans son essence et, en tant que telle, diffère du droit islamique par l’origine même de celui-ci ».

En 1985 le représentant de l’Iran à l’ONU déclarait que « le concept de droits de l’homme relève du judéo-christianisme et il n’y a pas de place pour lui dans une perspective islamique »

Extraits de l’arrêt du 31 juillet 2001 : La cour européenne des droits de l’homme a estimé que la charia est incompatible avec la convention européenne des droits de l’homme de 1950.

Il s’agissait à cette occasion pour la cour de juger si le gouvernement turc avait le droit de dissoudre un parti islamique turc, le Refah, en raison des valeurs prônées par ce parti (la charia notamment). La cour a validé la dissolution du Refah. Du jugement final, on citera essentiellement les extraits suivants :

• La cour constitutionnelle a rappelé qu’un tel système (la charia), qui avait ses origines dans l’histoire de l’Islam en tant que régime politique, s’opposait au sentiment d’appartenance à une nation ayant une unité législative et judiciaire.

• Pour la cour constitutionnelle, la charia serait l’antithèse de la démocratie, dans la mesure où elle se fonde sur des valeurs dogmatiques et est le contraire de la suprématie de la raison, des conceptions de la liberté, de l’indépendance, ou de l’idéal de l’humanité développé à la lumière de la science.

• La cour reconnaît que la charia, reflétant fidèlement les dogmes et les règles divines édictées par la religion, présente un caractère stable et invariable. Lui sont étrangers des principes tels que le pluralisme dans la participation politique ou l’évolution incessante des libertés publiques.

• La cour relève que (…) les références explicites à l’instauration de la charia sont difficilement compatibles avec les principes fondamentaux de la démocratie, tels qu’ils résultent de la convention, comprise comme un tout.

• Il est difficile à la fois de se déclarer respectueux de la démocratie et des droits de l’homme et de soutenir un régime fondé sur la charia, qui se démarque nettement des valeurs de la convention, notamment eu égard à ses règles de droit pénal et de procédure pénale, à la place qu’il réserve aux femmes dans l’ordre juridique et à son intervention dans tous les domaines de la vie privée et publique conformément aux normes religieuses.

• La cour constitutionnelle fait également référence à la notion de djihad, qui se définit, dans son sens premier, comme la guerre sainte et la lutte à mener jusqu’à la domination totale de la religion musulmane dans la société.

• La cour constate également que les propos tenus par Xxxxx, le député d’Ankara, (…) traduisaient une haine profonde envers ceux qu’il considérait comme des opposants au régime islamiste. La cour estime à cet égard que lorsque le comportement incriminé atteint un niveau élevé d’insulte et se rapproche d’une négation de la liberté de religion d’autrui, il perd pour lui-même le droit d’être toléré par la société.

Cet arrêt a été confirmé par la grande chambre de la cour européenne des droits de l’homme, le 13 février 2003 :

• La cour rappelle que la liberté de pensée, de conscience et de religion représente l’une des assises d’une « société démocratique » au sens de la convention. Cette liberté figure, dans sa dimension religieuse, parmi les éléments les plus essentiels de l’identité des croyants et de leur conception de la vie, mais elle est aussi un bien précieux pour les athées, les agnostiques, les sceptiques ou les indifférents.

• Il y va du pluralisme – chèrement conquis au cours des siècles – qui ne saurait être dissocié de pareille société. Cette liberté implique, notamment, celle d’adhérer ou non à une religion et celle de la pratiquer ou de ne pas la pratiquer.

• Par ailleurs, dans une société démocratique, où plusieurs religions coexistent au sein d’une même population, il peut se révéler nécessaire d’assortir la liberté en question de limitations propres à concilier les intérêts des divers groupes et à assurer le respect des convictions de chacun

• Selon la cour, dans une société démocratique, l’Etat peut limiter la liberté de manifester une religion, par exemple le port du foulard islamique, si l’usage de cette liberté nuit à l’objectif visé de protection des droits et libertés d’autrui, de l’ordre et de la sécurité publique

• La cour estime (…) qu’un parti politique dont les responsables incitent à recourir à la violence ou proposent un projet politique qui ne respecte pas la démocratie ou qui vise la destruction de celle-ci ainsi que la méconnaissance des droits et libertés qu’elle reconnaît, ne peut se prévaloir de la protection de la convention contre les sanctions infligées pour ces motifs.

• Nul ne doit être autorisé à se prévaloir des dispositions de la convention pour affaiblir ou détruire les idéaux et valeurs d’une société démocratique.

• Dans ce contexte, la cour considère qu’il n’est pas du tout improbable que des mouvements totalitaires, organisés sous la forme de partis politiques, mettent fin à la démocratie, après avoir prospéré sous le régime démocratique. L’histoire européenne contemporaine en connaît des exemples.

• La cour partage l’analyse effectuée par la chambre quant à l’incompatibilité de la charia avec les principes fondamentaux de la démocratie,

• A l’instar de la cour constitutionnelle, la cour reconnaît que la charia, reflétant fidèlement les dogmes et les règles divines édictés par la religion, présente un caractère stable et invariable. Lui sont étrangers des principes tels que le pluralisme dans la participation politique ou l’évolution incessante des libertés publiques.

• La cour relève que (…) l’instauration de la charia est difficilement compatible avec les principes fondamentaux de la démocratie

• Il est difficile à la fois de se déclarer respectueux de la démocratie et des droits de l’homme et de soutenir un régime fondé sur la charia, qui se démarque nettement des valeurs de la convention, notamment eu égard à ses règles de droit pénal et de procédure pénale, à la place qu’il réserve aux femmes dans l’ordre juridique et à son intervention dans tous les domaines de la vie privée et publique conformément aux normes religieuses.

• La cour considère que, quelle que soit l’acception que l’on donne à la notion de djihad (dont le premier sens est la guerre sainte et la lutte à mener jusqu’à la domination totale de la religion musulmane dans la société), invoquée dans la plupart des discours mentionnés ci-dessus, une ambiguïté régnait dans la terminologie utilisée quant à la méthode à employer pour accéder au pouvoir politique.

Les droits de l’homme en islam

Lors de la 19e conférence islamique des ministres des affaires étrangères tenue le 5 août 1990, au Caire (Egypte), il fut adopté une déclaration sur les droits de l’homme en Islam (voir http://www.aidh.org/Biblio/Txt_Arabe/inst_org-decla90.htm et http://lahuppe.com/2011/05/13/de-limportance-de-dire-le-droit/), dont l’article 10 stipule que l’islam est la religion naturelle de l’homme, reprenant en cela ce que dit le coran (30 :30), ce qui implique que suivre une autre religion est impur et doit être combattu.  Mais, outre que de nombreux articles portent explicitement la mention Conformément aux dispositions de la charria, L’article 25  résume tout en une seule phrase :

La charria est l’unique référence pour l’explication ou l’interprétation de l’un quelconque des articles contenus dans la présente déclaration.

C’est logique, puisque seul dieu a des droits, la fonction législative est inutile. Le mot d’ordre des frères musulmans est bien : pas de constitution, si ce n’est le coran.

N’ayant pu faire condamner le blasphème, l’organisation de la coopération islamique (OCI), sous l’impulsion très active de la Turquie et du Pakistan, fait du lobbying auprès des organisations européennes pour faire condamner dans les textes de loi l’islamophobie, et/ou la diffamation des religions et/ou la critique des bases de la religion. Jacques Julliard analyse ces manœuvres de l’OCI à l’ONU  : « Les islamistes ont inventé et réussi à imposer à l’échelle internationale un délit d’ « islamophobie », destiné en principe à protéger les musulmans, en réalité à criminaliser toute critique de cette religion et, en sacralisant l’islam, à faire de tous les pays où elle est religion officielle des lieux où la charia peut être légitimement opposée à l’universalisme des droits de l’homme. Pis que cela, on se prévaut de l’antiracisme, devenu la vache sacrée du monde contemporain, pour constituer un délit de « diffamation des religions », qui est l’un des monuments les plus stupéfiants que la tartuferie moderne ait élevé à l’esprit d’oppression ». Ainsi en mars 2008, une résolution intitulée « La lutte contre la diffamation des religions »  « engage les Etats à offrir, dans le cadre de leurs systèmes juridiques et constitutionnels respectifs, une protection adéquate contre les actes de haine, de discrimination, d’intimidation et de coercition résultant de la diffamation de toute religion ». Cette proposition suscitait la crainte d’un piège : Les membres saoudiens du conseil ont fait valoir qu’une convention protégeant la diffamation de toutes les religions obligerait les musulmans à tolérer les autres croyances religieuses ! Pour le moment la liberté d’expression a eu raison de l’OCI puisque le 19 décembre 2011 a été votée une résolution qui exclue la protection d’une religion, collectivement, tout en confirmant évidemment la protection des personnes.

Le projet de loi Avia en discussion en 2019 contre la haine sur internet incluait primitivement la condamnation de l’islamophobie, et  donc la censure des critiques de l’islam, le mot a été heureusement changé en « antimusulman » donc ciblant uniquement les incitations à la haine contre les personnes et pas les critiques de l’idéologie, mais hallaltube a tout de même tenté de supprimer cette vidéo de Majid Oukacha sur 10 citations absurdes du prophète : https://youtu.be/l5ZbwvkUhA8, ce  n’est pas en appliquant la loi Avia sur la haine puisqu’elle n’a pas encore été votée au sénat c’est donc en appliquant la loi islamique qui considère la critique de l’islam comme un blasphème.

L’islamophobie

Mais qui a créé l’islamophobie ? Dans le coran, Allah déclare : « Nous allons lancer la terreur dans les cœurs des mécréants. Car ils ont associé à Allah (des idoles) sans aucune preuve descendue de sa part. Le feu sera leur refuge. Quel mauvais séjour, que celui des injustes ! (3 :151) Allah est donc la source de la phobie de l’islam, et Mohamed, le bon modèle “ L’Apôtre d’Allah a dit, ‘J’ai été envoyé avec les mots les plus courts porteurs des sens les plus larges, et j’ai été fait victorieux par la terreur, et quand je dormais, les clés des trésors du monde me furent amenées et remises en main propre. Et les ennemis sont ceux qui ne croient pas en Allah, y compris les juifs et les chrétiens ”. (Bukhari volume 4, livre 52, numéro 220). Dans les deux cas, on note que ces violences islamistes sont dues à une discrimination en raison des convictions religieuses, et pas une action défensive.

L’islamophobie est une peur irraisonnée, ce ne peut être condamnable, la peur de l’islam n’est pas la haine des musulmans, d’autant qu’on peut, avec raison, avoir peur de l’islam. Cette crainte est fondée sur des faits vérifiables, que ce soit en lisant la biographie de Mahomet, le modèle parfait, ou en observant l’histoire de la civilisation musulmane et le sort qui y a été fait aux non musulmans (demandez aujourd’hui aux chrétiens du Moyen-Orient (Egypte, Syrie, Liban), du Mali ou du Nigéria ce qu’ils en pensent, et aux boudhistes d’Inde, aux juifs d’Arabie ou du Maghreb, aux chrétiens d’Arménie). Donc le terme d’islamophobie n’est pas approprié, il faut parler d’anti-islamisme, comme on parle d’anti-fascisme ou d’anti-communisme. Il est paradoxal de voir les pays les plus intolérants du monde, qui persécutent leurs minorités, venir demander des comptes aux autres pays, et la sanctuarisation de LA religion, la leur. C’est une menace grave pour la liberté de pensée et d’expression. Une idéologie ne peut s’exempter de l’analyse critique de ceux qui ne la suivent pas, et qui, en effectuant cette analyse, ne sont en rien racistes, envers quelle race le seraient-ils ? Ils combattent des idées, pas des hommes, ils ne menacent personne de quelque châtiment que ce soit.  Les hommes eux doivent êtres protégés dans leur liberté et leur faculté de suivre l’idéologie de leur choix, tant qu’ils respectent le droit des autres d’en suivre une autre.

Depuis juillet 2011, l’OCI développe le « processus d’Istanbul », qui tend à rendre coupable ceux qui  provoquent  la réaction violente des musulmans en « blessant leurs croyances ». C’est ainsi, en suivant ce principe des conséquences, qu’Hillary Clinton a déclaré aux familles des 4 américains assassinés à Bengazi qu’elle recherchait les responsables du film ignoble l’innocence des musulmans, plutôt que les assassins de ses compatriotes.

Dans son manifeste pour un islam des lumières, Malek Chebel cite faussement le verset 5 :32 : Celui qui a tué un homme (innocent) est considéré comme s’il avait tué tous les hommes. Outre que ce verset vient du sanhédrin (IV :5),  il faut lire le vrai verset, non transformé et édulcoré par la takia, et il faut aussi lire la fin du raisonnement, dans le verset suivant : C’est pourquoi Nous avons prescrit pour les Enfants d’Israël que quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes. Et quiconque lui fait don de la vie, c’est comme s’il faisait don de la vie à tous les hommes. En effet Nos messagers sont venus à eux avec les preuves. Et puis voilà, qu’en dépit de cela, beaucoup d’entre eux se mettent à commettre des excès sur la terre. (5:32)

Voila donc pour le verset s’adressant aux croyants, et même plus exactement aux enfants d’Israël  : ils ne doivent pas tuer des croyants, quant aux non croyants, voici ce qu’en dit le verset suivant : La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et Son messager, et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre, c’est qu’ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu’ils soient expulsés du pays. Ce sera pour eux l’ignominie ici-bas; et dans l’au-delà, il y aura pour eux un énorme châtiment. (5 :33)

Car en effet, qu’est ce que « semer la corruption sur la terre » ? le coran explique que celui qui critique, met en doute, ou combat la religion de Mohamed est coupable de semer le désordre et la corruption. Celui qui doute, qui ne croit pas, sème donc la corruption, et est donc exclu de la première partie du raisonnement, et est pris en compte par la seconde, qui le voue à la mort. Curieuse idée donc de la liberté de pensée, curieuse « lumière ».

Messieurs les donneurs de leçon de morale, regardez les églises qu’on brûle en Turquie, au Nigéria !… Les chrétiens qu’on assassine au Pakistan, au Soudan, en Egypte, en Syrie !… Les juifs qu’on assassine à Munich, à Paris, à Toulouse ! Regardez ces mains et ces pieds qu’on coupe en Arabie, au Mali ! Regardez ces nez et ces oreilles qu’on coupe en Egypte, en Afghanistan ! Regardez ces femmes qu’on lapide en Arabie, au Yemen, au Soudan !

Ces corps mutilés témoignent contre vous.

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